Drummondville, le 9 décembre 2019 – L’augmentation de la part modale des trains de passagers dans l’offre de transport collectif du Grand Montréal passe par l’accès à des infrastructures ferroviaires dédiées au transport des personnes : voilà le message que portera exo au Sommet sur le transport ferroviaire organisé par le ministère des Transports du Québec, tenu aujourd’hui à Drummondville.
« Lorsqu’on nous demande comment on peut s’y prendre pour augmenter la part modale du train passager, la réponse d’exo est très claire : il faut répondre aux attentes de la clientèle qui souhaite essentiellement qu’on lui offre un service plus fréquent par l’ajout de départs, plus flexible en offrant un service régulier toute la journée et plus ponctuel en évitant les retards parfois causés par le partage des voies avec d’autres trains. Pour répondre à ces attentes, il faut avoir la priorité sur les voies ferrées sur lesquelles nous exploitons les trains, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui, » a spécifié le directeur général d’exo, M. Sylvain Yelle.
Le contexte d’exploitation ferroviaire dans lequel évolue exo est complexe avec ses trains qui circulent sur des voies ferrées appartenant majoritairement à des entreprises privées dont l’activité économique principale est le transport des marchandises. Cette situation est au cœur des enjeux d’exo puisqu’elle limite sa capacité à développer son réseau et à procéder à l’ajout de nouveaux départs. De plus, elle complique les opérations puisque la cohabitation avec le transport de marchandises cause régulièrement des délais.
Pour assurer un service fiable et ponctuel, exo doit détenir l’autonomie nécessaire pour prioriser les trains de passagers et limiter les interactions avec le réseau routier, qui sont occasionnellement une source d’interruptions de service.
Afin de remédier à ces problématiques qui freinent son développement et l’augmentation de la part modale des trains de passagers dans la région métropolitaine, exo demande au gouvernement du Québec de :
L’exemple torontois de GO Transit
À cet égard, l’exemple de la grande région de Toronto est probant. Des investissements gouvernementaux de plus de 30 milliards de dollars depuis 2008 ont permis à GO Transit, l’homologue torontois d’exo, de développer significativement son réseau de trains métropolitains. Désormais propriétaire d’environ 65 % de son réseau, GO Transit prévoit doubler son offre de service en période de pointe et la multiplier par quatre en période hors pointe. À terme, la population de la région de Toronto bénéficiera d’un service bidirectionnel, offert toute la journée, et dont les passages se font à des fréquences inférieures à 15 minutes dans plusieurs parties du réseau.
Solution à la décongestion et soutien à la politique de mobilité durable
Le train joue un rôle clé dans une approche intermodale des transports collectifs et l’atteinte des cibles ambitieuses adoptées par le gouvernement dans le cadre de sa Politique de mobilité durable. L’acquisition d’infrastructures ferroviaires dédiées permettrait aussi d’améliorer, à terme, l’accessibilité au service pour les personnes à mobilité réduite et l’électrification du réseau. En campagne électorale, le gouvernement actuel s’est engagé à réserver une enveloppe de 10 milliards de dollars pour réaliser un plan de décongestion de Montréal et sa banlieue d’ici 2030. Les recommandations d’exo s’inscrivent tout à fait dans cette volonté.
À propos d’exo
Depuis le 1er juin 2017, exo exploite les services de transport collectif réguliers par autobus et de transport adapté des couronnes nord et sud, ainsi que le réseau de trains de la région métropolitaine de Montréal. Le réseau d’exo compte 6 lignes de trains, 237 lignes d’autobus et 60 lignes de taxibus. Deuxième plus grand exploitant de transport collectif du Grand Montréal, exo a assuré plus de 45 millions de déplacements en 2018, dont près de 700 000 en transport adapté. exo.quebec
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